Litzie Maarek , Managing Partner d’Educapital, suggère de construire des formations engageantes car le plaisir est à la source de l’apprentissage. La pédagogie traditionnelle, verticale, n’a pas évolué depuis des décennies et arrive à bout de souffle. Il faut aujourd’hui valoriser une pédagogie plus active, plus joyeuse, plus riche et plus personnalisée. Car, si l’éducation ne change pas, le monde, lui, change, à une vitesse incroyable. Les nouvelles technologies transforment tout et notamment le monde du travail. Ainsi, le fossé grandit de façon exponentielle entre la formation et les exigences du monde du travail.
2 chiffres illustrent cet écart :
- 50% des métiers actuels seront obsolètes dans les 5 ans à venir
- 12 trillions de dollars : c’est le coût de ce skills gap* pour les pays du G20
Si nous n’agissons pas rapidement, cet écart ne fera que se creuser de plus en plus chaque année, les technologies évoluant plus vite que notre capacité à nous y adapter. Voici donc le défi majeur qui se dresse devant nous : rattraper ce retard et nous mettre à jour. C’est maintenant que tout se joue.
Ainsi, le temps de l’action est venu et tous les acteurs doivent se mettre en branle :
- L’école doit bien sûr enseigner les savoirs fondamentaux mais aussi les soft skills** : Donner aux enfants le goût d’apprendre et les méthodes pour apprendre à apprendre.
- Les entreprises doivent définir la formation de leurs salariés comme un enjeu prioritaire pour les faire progresser et monter en compétence. Il s’agit sans l’ombre d’un doute d’une stratégie gagnante pour attirer les talents et les retenir.
- Chacun d’entre nous doit constamment se remettre en question et se former pour créer, innover et rester au contact de ce monde si changeant.
Pour faire face à ces nombreux défis et revitaliser la formation, le digital est un atout indispensable pour plusieurs raisons :
A l’échelle de l’éducation
Les nouvelles technologies se mettent à l’échelle de l’éducation. Elles la rendent accessible partout et pour tous afin que les meilleurs contenus ne soient plus réservés à l’élite des prestigieuses universités. C’est de cette idée qu’est né Coursera, site internet qui a posté en ligne gratuitement les cours des plus prestigieux professeurs de Stanford et d’autres universités réputées. Aujourd’hui Coursera regroupe 120 millions d’utilisateurs, soit l’équivalent de 180 000 promotions d’université ! Fourth Rev, nouvelle pépite de la Edtech, construit de son côté des parcours de formations diplômantes tournés vers les métiers de demain.
Personnaliser les programmes de formation
La data et l’utilisation d’algorithmes permettent de personnaliser les programmes de formation. Lalilo, application conçue par des enseignants pour apprendre la lecture aux jeunes élèves, en est un parfait exemple. Chaque enfant, en fonction de sa progression, se voit proposer un parcours d’apprentissage de la lecture personnalisé. Sachant qu’un quart des élèves termine le primaire avec des retards en lecture et écriture, de telles solutions ne peuvent être que bénéfiques. Les professeurs peuvent s’appuyer dessus comme un outil efficace pour accompagner des classes de niveaux très hétérogènes. Les élèves peuvent évoluer à leur rythme pour progresser sans accumuler de lacunes.
Les technologies immersives
Les technologies immersives comme la réalité virtuelle ou augmentée sont en train de transformer l’expérience d’apprentissage en mettant en pratique ce que nous apprennent les sciences cognitives. Pour apprendre, il faut essayer, manipuler, se tromper, recommencer. Au Danemark, La société Labster a décidé de réconcilier les étudiants avec l’apprentissage des sciences grâce à une expérience immersive où l’on peut tout expérimenter : couper des branches d’ADN ou se promener sur Mars !
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